Très calme l’activité sur l’Os ces derniers mois…mais qui de fait, reflète une activité nautique également réduite…
Plus de vélo moins de bato ces derniers mois… Voilà c’est tout simple !
Seulement le feu couve toujours sous la cendre….
Des bateaux j’en ai eu beaucoup, trop peut être…
Nous en étions à la série des kayaks pliables gonflables mais toujours à voile ! Faut pas déconner la pagaie, la rame c’est bon pour pour les galériens mais je l’ai déjà dit, je suis connu dans mon quartier alors la chiourne, non quand même faut pas pousser mémère dans les orties….
Un voilier c’est super mais un gros voilier c’est beaucoup de contraintes pour pas grand chose… Voyager ? Ouais bof … Traversées ? pour s’emmerder y a pas mieux. Beaucoup de soucis, beaucoup de tracas, beaucoup beaucoup de sous…
Non définitivement … small is beautiful !
Mais quand même une dimension, un paramètre : la flotte, le groupe, les potes …
Les Aspro !
Mal de de courge ? meuh non ! Les associations de propriétaires ! Se retrouver avec des potes, comparer les bateaux, échanger, se tirer la bourre et puis se marrer, rigoler … Vive les rassemblements !
Avec mes Fireball, Maraudeur, Blue Djinn les rassemblements ont toujours été des moments de convivialité et l’occasion de superbes navigations.
Rassemblement des Blue Djinn à la Rochelle
Alors …
Alors résumons l’équation idéale :
petit – bon marché (enfin …) – beau (un bateau se doit d’être beau) – convivial ….
J’ajouterais un mariage de la carpe et du lapin : traditionnel et high tech…
Merde alors…
Alors voilà : le bateau idéal… ou s’en rapprochant serait, sera (hé hé) un canot voile aviron en cousu collé…
Et pourquoi pas monter le gréement du Klepper sur le Nomad ???
J’avais déjà fait un essai avec le Yakkair, plutôt un concept. Rien n’était en fait fixé et fonctionnel.
Avec le Nomad i’affaire semble plus réalisable…. Juste quelques coups de scie pour réaliser un semblant de plancher/pied de mât… Et cette fois le gréement est à peu près correctement fixé et arrimé.
Pourtant je n’irai pas plus loin …
Et ceci pour plusieurs raisons : tout d’abord pour naviguer correctement à la voile il faut un minimum de raideur dans le gréement. Ensuite la mise en oeuvre d’un tel canote suppose un montage fastidieux mât, dérives, gréement dormant et courant, safran etc.. autrement on perd tout l’intérêt du Nomad simple vite gonflé, à l’eau tout de suite… Alors gardons la simplicité, contentons nous de la voile flip flap pour le portant et basta !!!
Photon 5 le génial Canoé solaire de notre ami Christian de Gélis est en Corse !
Nous l’avons déjà croisé à Pareloup, avec Marcel ou aux Roches de Condrieu l’été dernier lors de sa descente du Rhône.
Le bateau a été marinisé pour affronter la grande Bleue.
Après avoir écumé les grands fleuves d’Europe, Christian de Gélis a modifié son bateau pour lui permettre d’affronter des plans d’eau plus agités.
Basé à Taverna situé à environ 40 kms au sud de Bastia, les premiers essais se poursuivent avant d’entamer une navigation… Peut être une circumnavigation a tour de l’ile de beauté ?
» Pendant trois semaines j’ai parcouru, sur un kayak gonflable de ma fabrication, la péninsule d’Ampasindava située sur la côte Nord ouest de Madagascar, non loin de Nosy Be. Je voguais de village en village à la rencontre des habitants de ces contrées magnifiques où la pauvreté, si on veut la comparer au reste du pays, est moins prégnante grâce aux ressources marines qui permettent à chacun de manger à sa faim.
J’ai réalisé ce film de A à Z avec un appareil photo numérique (Canon Powershot SX 130) qu’on trouverait aujourd’hui à moins de 60 euros sur le Bon Coin. Un des buts de mon film est aussi de prouver qu’on peut tourner avec du matériel ultra light et un budget vraiment ridicule.
Pour profiter pleinement du film pensez à mettre l’option HD et tachez de brancher des enceintes dignes de ce nom 🙂
N’hésitez pas à me donner vos impressions. »
Ainsi il faudrait que je publie un compte rendu de cette balade…
Je devrais coucher sur le papier le détail des étapes, la météo et tous les détails de cette randonnée, combien de temps de temps j’ai ramé, combien de temps j’ai pédalé, comment étaient les campings, l’organisation de la logistique des bivouacs, ce que j’ai mangé et où j’ai satisfait aux besoins de la nature.
Mais non ..
Je ne retiendrais que le bruit de l’eau de cette Loire joueuse sur mon petit kayak, le kaléidoscope des ciels d’été qui bouscule ma paresse tandis que je rêvasse au fil du courant.
Le fleuve, les nuages et le vent que nous verrez pas…
Lorsque après avoir pagayé vigoureusement pour passer des rapides, le fleuve s’élargit pour se vautrer dans les méandres, j’extirpe ma liseuse de mon bidon étanche et je bouquine affalé dans mon embarcation. Maigret traque la vérité dans un Paris brumeux et moi je me laisse glisser dans un écrin de verdure, brulé par le soleil de juillet que tempère la fraicheur de la rivière. Faites-moi monter de la bière et des sandwichs…
Le chant des oiseaux, les bruits de la nuit dans ce bivouac dans la forêt. Le meuglement de la vache appelant son veau, les stridulations des insectes, le gros poisson qui saute dans le fleuve et la cloche d’une église de campagne invisible qui rythme le temps de cet été qui coule comme le sable entre les doigts de la main.
Meuh !
Trois jours d’errance canalisés par le cours du fleuve avec pour seules compagnes les vaches qui, les pieds dans l’eau, regardent passer ces embarcations multicolores qui suivent le courant. Je ne suis pas seul dans cette aventure nonchalante, des équipages la plupart germaniques tracent aussi leur route ? Suis-je bien sur la Loire ou plutôt ne serait-ce pas plutôt le Rhin ??? Et ce français avec qui j’ai échangé quelques mots dans l’un des rares villages traversé, un prisonnier de guerre ???
Mais foin de sarcasmes, l’Europe est enfin une réalité qui se décline jusque dans les aventures minuscules de la navigation ligérienne.
Enfin arrive la terre promise, la cité émerge de la verdure. Le bruit, la route. Comme un avion sans aile, toucher terre, se poser près d’une route. L’exercice consiste ensuite à plier le kayak, à l’ombre si possible et la métamorphose s’accomplit, le transport fluvial devient terrestre. Les roues sortent du sac, se clipsent sur la remorque et rouler jeunesse, le bateau est devenu engin terrestre !
Camping, civilisation, la douche se substitue à la rivière pour la toilette, la cuvette de porcelaine remplace avantageusement le petit bois et les orties qui vous piquent le cul… Et puis la ville toute proche avec son bistrot sur une place écrasée de chaleur où la petite serveuse empruntée vous sert maladroitement une bière fraiche. Balade en vélo, visite d’une église sombre et sans grand intérêt.
Après …
Une journée de vélo dans la campagne. Canicule… Il fait chaud très chaud. Mais c’est l’été, qui irait se plaindre ? La route est longue même si pour alléger l’attelage tout est resté au camping il faut pédaler pour retrouver la voiture laissée au départ de cette coulée douce dans la Loire…
Pédaler dans ces interminables lignes droites, ces parenthèses de forêt et enfin la voie royale, la voie verte, le long du canal. Les pénichettes s’agglutinent aux écluses et moi tout crevé que je suis je les laisse sur place dans un pédalage jouissif et ricaneur…
Après..
Le tonnerre gronde, la pluie s’abat grise et rafraichissante. C’est pour moi le moment de changer de terrain de jeu. Après cette échappée sauvage entre Digouin et Decize, il temps de couper le fromage pour rejoindre le fleuve royal des châteaux , de la doulce Loire…
Escale à Montrichard le temps d’un repas fin et d’une nuit dans une hostellerie au bord du Cher pendant que dame nature s’épanche en pluie d’été.
Le soleil est revenu.
Et une nouvelle navigation au départ de Savonnières, sur le Cher d’abord et la Loire ensuite. A l’embouchure, sur la levée, un camp de romanichels évoque de manière irrésistible le club des 5 et Jo la gitane ou Tintin et le camp aux portes de Moulinsart… Un gamin rigolard me montre son cul, les femmes crient après la marmaille et les hommes débonnaires boutiquent près des voitures et des caravanes… Non plus de chevaux dans cette histoire … Trece timpul…
Cette fois le fleuve est majestueux, même si parfois, au beau milieu, les pelles de ma pagaie raclent souvent les graviers du fond…
Passé Langeais et son château je touche terre à Bréhémont port de la batellerie de Loire. De loin la flèche de son église endosse le rôle du phare breton. Le quai de pierre est propice à l’atterrissage et au pliage de mon attelage.
Bréhémont Harbour
Tous les néo bateaux de Loire sont désormais équipés de moteur… Heureusement ! Une pitoyable toue cabanée tente de remonter le courant, malgré le vent portant, elle se vautre lamentablement… Les anciens ont bien fait de quitter la piste… sont pas bons les marins d’eau douce d’aujourd’hui…
Derrière les fleurs , la navigation laborieuse d’un « vaisseau » de Loire…
Escale paresseuse, retour au camp de base visite du château tout proche de Villandry et ses jardins merveilleux.
Dans les reflets de Montsoreau, Françoise de Meridor…
Les perles s’enfilent Candes Saint Martin au bord de la Vienne. Nouvelle navigation, vers la le fleuve majestueux. Dans les reflets de Montsoreau, Diane de Méridor, la dame de Montsoreau apparait dans les meneaux de sa fenêtre… Mirage de l’été et le courant me pousse vers Saumur, ses cavaliers que je ne verrai pas, mais son château qui domine le fleuve. Sortie de la rivière dans une trouée de verdure et de nouveau pliage, et randonnée en vélo avec la montée de la bosse de Champigny.
Champigny … Saumur Champigny, Bourgueil, oui les vins de Loire sont bien présents dans cette échappée…
Avec modération mais le rosé bien frais du camping est le bienvenu pour faire oublier les rires et les paroles hautes de ces deux flamandes qui se sont installées à côté de ma tente.
Et puis le temps passe, il est temps de plier les gaules et de retourner vers mon Vianon, retrouver mon Rhône qui doit bouder mes infidélités ligériennes… Et voilà c’est fini.
ou lien vers les photos pour ceux qui n’auraient pas de flash …
Cette fois on va pouvoir y aller… Je m’accorde deux jours de repos pour d’une part, finir de récupérer de cette saleté de pneumopathie qui m’a cisaillé et d’autre part attendre le retour du soleil. Je vais en profiter pour une ultime révision du matériel…