L’enfant et le maître d’école.
Dans ce récit je prétends faire voir
D’un certain sot la remontrance vaine.
Dans ce récit je prétends faire voir
D’un certain sot la remontrance vaine.
Haut Conseil de l’Education (Rapport 2007)
« Les jeunes sont à la fois les premières victimes de l’insécurité routière d’aujourd’hui et les conducteurs et usagers de la route de demain. L’éducation, dès le plus jeune âge, est un enjeu majeur pour faire évoluer les mentalités et l’école en est le relais privilégié.
ASSR sur le site du rectorat de LimogesLe site de la sécurité routièrele site du CDDP19
Attiré par le chant du SCEREN me voici donc depuis quelques mois à la tête du Centre Départemental de Documentation Pédagogique de la Corrèze, le CDDP 19…
Et bien voilà, la roue a tourné me voici donc installé à Tulle depuis la fin du mois d’août, directeur du CDDP de la Corrèze.
Il encore un peu tôt pour commenter ce nouveau poste, j’aurais je pense déjà beaucoup de choses à dire mais j’estime nécessaire de laisser un peu de temps au temps …
Concours de chef d’établissement deuxième classe
Le concours de chef d’établissement est un concours difficile. Tout concours se prépare et celui ci n’échappe à la règle.
Mais puisqu’on en n’est dans les lieux communs, il en en est un qu’il convient d’évacuer au plus vite et qui consiste à croire « que l’on manque de chefs d’établissements, et que, par conséquent, il ne doit pas être bien difficile d’être admis ».
Faux ! Le métier est certes difficile mais les candidats au concours sont nombreux et d’autre part le nombre de postes offert au concours est en régression depuis trois ans.
Par conséquent l’idée de se présenter à ce concours « la fleur au fusil » en dilettante est une idée qu’il convient de proscrire sans délai …
Que dit le BOEN :
Le concours, dont le but est d’apprécier les aptitudes des candidats à l’exercice de leur futur métier, comporte deux épreuves :
L’épreuve d’admissibilité :
Elle repose sur l’examen d’un dossier, qui comprend, outre les renseignements administratifs, un historique de la carrière, une lettre de motivation faisant apparaître la diversité des expériences et une fiche d’avis hiérarchique sur votre candidature.
L’épreuve d’admission :
Elle est constituée d’un exposé et d’un entretien avec le jury, destinés à évaluer vos connaissances professionnelles, en prenant appui sur l’étude d’un cas concret relatif à la mise en oeuvre de la politique éducative dans un établissement scolaire, apprécier votre motivation, vos aptitudes, votre sens du dialogue et de la communication. Préparation : 2h ; exposé : 15 minutes ; entretien : 45 minutes.
Il convient de préparer soigneusement ce concours, d’une part sur le fond et d’autre part sur la forme et pour cela il est impératif d’acquérir une méthodologie propre à cette épreuve.
A la lecture des conditions de l’examen on est tout d’abord un peu perplexe : deux heures de préparation paraissent une durée un peu longue pour exposer un cas concret à l’oral… en fait il n’en n’est rien.
En poste à Ankara, dans le lycée français mais dans la section primaire je me suis inscrit à la préparation du CNED.
Je ne regrette pas et je pense que la préparation dispensée par le CNED permet réellement d’acquérir une bonne méthodologie, de bien se conformer aux exigences de l’épreuve de trouver les bons « timings ».
Partant de « zéro » je pense avoir acquis une bonne préparation aux conditions de l’épreuve. Les quatre devoirs envoyés ont tous été plutôt encourageants, le dernier surtout, le sujet m’étant particulièrement « parlant ».
Admissible, je me suis donc présenté à l’oral plutôt confiant avec cependant un inquiétude sur le type de sujet qui serait tiré au sort.
Je m’étais plutôt préparé et conditionné en me situant dans un collège et patatras c’est un sujet sur un lycée qui sort…
Je dois avouer que devant ma feuille, j’ai un moment de flottement, et d’interrogation me demandant si je n’allait pas jeter l’éponge immédiatement. Mais c’était trop bête, toute cette préparation, ce long déplacement (je venais depuis Ankara pour me présenter aux épreuves à Paris…)
Alors je me suis raccroché à la méthode, j’ai pu dégager une problématique, construire un exposé.
Devant le jury j’ai « tenu » le chrono, mon exposé a bien duré les 15 minutes et j’ai pu argumenter de manière a peu près cohérente et répondre au questionnement qui suivait.
Mon jury était compréhensif, indiquant que, sans faire l’impasse sur le lycée, j’avais plutôt axé ma préparation en me plaçant en position d’exercer dans un collège, ce dernier a bien voulu recadrer l’entretien sur le collège.
Mais il est évident que j’étais au final un peu « court » sur le fond, sur les fondamentaux, sur ce que l’on pourrait qualifier de « questions de cours » : histoire du système éducatif, grandes réformes. Par exemple à la question « quelles ont été les dernières grandes réformes du collège je me suis lamentablement perdu dans un exposé cafouilleux. Stress de l’examen mais surtout et c’est évident manque de préparation de fond.
J’ai échoué à ce concours parce que j’ai trop axé ma préparation sur la forme et la méthodologie du concours.
En sortant de l’épreuve, sans avoir le sentiment d’avoir complètement manqué mon épreuve je savais que j’étais passé à côté sur trop de choses, je n’ai donc pas été surpris par le résultat… bien qu’on ne puisse s’empêcher de se raccrocher à un secret espoir …
En poussant à fond l’analyse, je ne peux manquer de me poser deux questions :
le fait d’être issu du premier degré est il un obstacle rédhibitoire pour exercer directement dans le second degré ? Le fait d’exercer dans un établissement de l’étranger est-il bien perçu par le jury ?
A la première question, j’ai tendance à répondre par une autre question : qui fera un meilleur chef d’établissement : le directeur d’école qui a déjà traité et vécu bon nombre de situations concrètes et relationnelles auxquelles aura à faire face un chef d’établissement mais qui ne connaît pas bien le second degré ou bien le prof bien au fait du second degré mais totalement ignorant de ces situations ?
D’autre part, une autre constatation : un grand nombre d’IEN qui auront donc pour vocation d’inspecter des enseignants du premier degré sont eux mêmes issus du second degré. Sans que cela ne pose problème. Pourquoi l’inverse ne serait il pas possible s’agissant du concours de chef d’établissement ?
Je n’ai pas la réponse à ma question, mais je pense quand même que le candidat issu du premier degré sera « un peu plus attendu » par le jury…
Pour ce qui concerne le fait d’avoir exercé à l’étranger le terrain est un peu plus « piégeux ». D’abord et c’est un fait, la perception de l’exercice hors de France par nos collègues qui ne connaissent pas l’étranger est souvent fausse et caricaturale… La pression exercée par les syndicats qui contribuent à imposer un renouvellement accéléré des cadres contribue à renforcer cette image de l’enseignant au soleil qui se remplit les poches…
Cependant je suis persuadé qu’exercer à l’étranger produit un artefact, la sensation que l’on domine beaucoup plus son sujet qu’en France. Il est exact d’affirmer qu’à l’étranger on est amené à exercer des responsabilités accrues dans certains domaines et à aborder des domaines que l’on n’a pas coutume d’aborder en France. Pour autant il est illusoire de s’imaginer que les compétences acquises sont immédiatement transposables à l’exercice en France, souvent pour une simple raison d’échelle…
J’ai donc donc durant les épreuves tenté de limiter au maximum l’exploitation de mes expérience à l’étranger, même si l’exercice était difficile dans la mesure où il s’agissait de faire référence à une expérience concrète du second degré.
Après cet échec, j’ai laissé passer un an. Retour en France mutation sur la Rochelle où je suis affecté sur le poste de chargé de mission TICE au CDDP17.
A priori je ne prévoyais pas de me représenter au concours mais comme je sais que la mission sera de toute façon limitée dans le temps, je me décide in extremis à me représenter.
Je ne modifie quasiment pas mon argumentaire pour l’épreuve d’admissibilité.
Durant le premier trimestre, je travaille pratiquement pas pour préparer le concours.
Je suis de nouveau admissible, il me reste environ un mois avant l’oral.
Je me pose la question sur la pertinence de me présenter à l’oral, pourtant je me lance à fond dans la préparation, nous en sommes en pleine loi Fillon… je travaille mon sujet, je révise les fondamentaux, bref tout ce sur quoi j’ai buté lors de ma première tentative.
Et me voici à l’épreuve. Cette fois le sujet me convient.
Le cas exposé ressemble trait pour trait à une situation à laquelle j’ai été confronté au lycée Charles de Gaulle mais avec une classe primaire, j’ai le sentiment d’avoir vécu et traité ce genre de problème. Je bâtis donc argumentaire précis mais qui prend le contre pied de la position adoptée par le chef d’établissement dans le sujet proposé. En gros je n’aurais pas fait comme lui et j’expose alors en détail en m’appuyant sur les documents fournis quelle aurait été ma position et mon action.
Premier petit « couac », je suis un peu long dans l’exposé, le jury intervient pour me demander de conclure. La suite se passe plutôt bien, je défends ma position, le jury ne semble pas manifester de désapprobation évidente.
Le feu roulant de l’entretien se poursuit , les échanges sont nourris. Je prends garde aux chausses trappes habituelles, cette fois je connais bien mes chiffres !
Au final je ressorts avec une impression de densité dans les échanges, presque de confusion. Beaucoup de choses ont été dites, pourtant il me semble que je m’en sors globalement mieux que la dernière fois.
Quelques jours passent et la sanction tombe : échec mais surtout échec cuisant je ne totalise que 10 misérables points sur 100…
Cette fois j’ai plus de mal à analyser cet échec et surtout l’ampleur de celui ci.
Qu’ai je dit , qu’ai je fait qui ne passe pas ?
J’ai été un peu long dans l’exposé, mais à peine quelques secondes, moins d’une minute …
Je me suis basé sur un cas concret vécu que j’ai transposé et j’ai construit un scénario reposant sur une lecture d’indicateurs qui me semblaient transposables : lycée de centre ville : parents d’élèves exigeants (id lycée de l’étranger) classe à examen : classe de CP (apprentissage de la lecture)
J’ai pris le contre pied des positions adoptées par le proviseur mais j’ai expliqué pourquoi et argumenté.
Aurais je commis des erreurs dans la partie « questions de cours » ?
Ai je trop fait référence à l’étranger, je me souviens de quelques réparties vives du chef d’établissement membre de mon jury ?
Il y a un point ou j’ai « séché », il est exact et je ne m’en suis pas caché que je ne connaissais pas la mécanique des remplacements dans le second degré. est sur ce point que s’est focalisé l’opinion du jury ?
Au final je demeure perplexe, je n’ai pas décelé un « décrochage » avec le jury, j’ai le sentiment d’avoir été cohérent et puis surtout placé dans une situation analogue c’est comme cela que j’aurais agi…
Et pourtant la sanction est nette.
Encore une fois ce n’est pas tant l’échec que l’ampleur de celui ci que j’ai cette fois du mal à analyser.
Je suis passé à la toute fin de la session et j’étais le dernier de la matinée, je n’ose pas quand même imaginer une lassitude du jury.
Alors que s’est il réellement passé ou me suis je « planté » ?
Au départ je m’étais fixé trois tentative au concours, au delà inutile d’insister. J’ai déjà épuisé deux cartouches…
Par conséquent la dernière tentative se devra d’être la bonne !
Pour tenter de mettre toutes les chances de mon côté je souhaiterais pouvoir obtenir un poste de « faisant fonction ». Je sais que c’est possible, j’ai lu au moins une fois sur une liste de diffusion sur Internet le témoignage d’un collègue du premier degré qui ayant échoué au concours a obtenu dans la foulée ce type de poste…
Parfois il réconfortant de savoir que l’on n’est pas seul !Directeur d’école, un métier ? mais non mon bon Monsieur une fonction…Nous sommes de plus en plus nombreux à réagir contre l’institution qui nous ignore et contre les principaux syndicats enseignants qui se cantonnent dans une position autiste d’un autre temps…
Le fonctionnement fédéral de l’OCCE pose le problème de la représentativité des associations départementales lors des assemblées générales et de la répartition des mandats pour les prises de décision et les votes qui engagentl’ensemble du mouvement.Deux modes de fonctionnement s’opposent : 1 AD, 1 voix, répartition du nombre de mandats au prorata du nombre d’adhérents.C’est ce deuxième mode de calcul qui est actuellement en vigueur.Ceci a pour conséquence de concentrer le pouvoir décisionnaires sur les « grosses » AD c’est à dire sur celles qui rassemblent le plus d’adhérents. Le représentativité d’une AD de 800 coopérateurs se réduit alors à une peaude chagrin face à celle qui en compte 160 000 …Pour autant est-il juste de mettre à égalité ces deux AD ? En effet adopter le principe d’une AD une voix, c’est perdre de vue que l’adhérent de l’OCCE, son essence même, sa raison d’être et d’exister c’est un individu : c’est le « petit coopérateur« . C’est faire de l’adhérent de l’OCCE un « machin » dématérialisé « l’AD » …Une grave confusion s’opère entre égalité et équité.Aucune de ces deux solutions ne me paraît satisfaisante et ne prend en compte les réalités d’un mouvement qui se veut coopératif…Au delà des clichés réducteurs il me semble qu’il est possible de mesurer autrement la représentativité d’une AD.J’affirme qu’une « grosse AD » n’est pas uniquement celle qui a le plus grand nombre d’adhérents. Adopter ce principe simpliste, c’est oublier de tenir compte de la démographie des départements.Un département qui compte une population scolaire de 20 000 élèves n’aura jamais plus de coopérateurs que celui qui qui en compte 140 000… c’est aussi bête que cela …Ainsi mesurer la représentativité d’une AD en se basant uniquement sur le simple facteur quantitatif du nombre de coopérateurs de l’AD est un non sens.Il me semble indispensable d’introduire un aspect qualitatif.Posant ce principe je sais très bien que je vais à contre courant d’idées et de principes qui ont cours dans l’éducation nationale… La notion de mérite est une notion vouée aux gémonies par bon nombre de courants bien pensant, syndicaux en particulier…Je le déclare tout de go, je suis viscéralement opposé à ce qui a pu être imposé dans l’éducation nationale et qui repose sur les seules critères d’ancienneté je classe » la loi du nombre » ainsi ainsi définie dans la même catégorie depensée.Je pense que le travail et les résultats d’une AD se mesurent avant tout à l’aune du travail de son équipe d’administrateurs.Je réfute d’avance l’argument qui est souvent opposé qui consiste à affirmer que seul le soutien bienveillant d’un Inspecteur d’académie est à même de donner du poids à une AD. Pas plus que le travail d’un « bon » animateur départemental n’est suffisant…Certes ce sont là des éléments importants mais qui ne peuvent se substituer au travail d’un CA dont les membresse mobilisent, s’investissent, chacun dans son domaine de compétences et qui conduit à la vitalité et aurayonnement de l’AD.Or cette action cette « vitalité » se traduit également par un nombre croissant d’adhérents.Mais ce nombre doit être observé et mesuré par rapport au nombre d’adhérents potentiels du département.Par conséquent il n’est que de faire un ratio très simple entre le nombre de coopérateurs et le nombre de population scolaire du département pour mesurer le « poids relatif » d’un AD qu’il convient alors de prendre en considération au moment de prendre des décisions collectives.Si l’on fait ce calcul, très simple, on constate alors que les « grosses » AD ne sont plus celles que l’on croyait.Pourquoi donner toutes les clefs à un « »mastodonte de 140 000 qui vit sur son erre et qui dispose de moyens conséquents alors qu’une AD plus modeste avec un CA qui « mouille la chemise » aura plus fait proportionnellement pour la représentativité du mouvement ?