Sur la rivière d’Auray
Alors voilà .. encore une belle trouvaille sur le web : le projet de Yann QUENET alias Monsieur Bigorno : foncez dare dare sur son site et rincez vous les méninges !
LE DROLE DE PETIT NAVIRE DE MONSIEUR BIGORNO
MISE EN GARDE….MISE EN GARDE….MISE EN GARDE…MISE EN GARDE
Si tu aimes naviguer toujours l’esprit tranquille et serein même par mauvais temps.
Si tu préfères aller sur l’eau plutôt que de travailler.
Si tu possèdes une aversion pour l’inutile et le désagréable.
Si tu ne considères pas les autres bateaux comme des ennemis qu’il faut absolument humilier en leur montrant ton tableau arrière.
Si tu n’as pas d’addiction particulière pour la mode, le clinquant et le dernier cri
Si tu préfères échouer ton voilier dans une petite anse sympa et isolée plutôt que d’aller dans des marinas surpeuplées.
Si tu ne comprends pas pourquoi certains paniquent parce que leur G.P.S tombe en panne ou qui branchent leur rallonge électrique avant d’amarrer leur bateau.
Si tu trouves tes maquereaux grillés sur la plages plus savoureux que dans le resto chicos avec vue sur mer
Si tu préfères être indépendant et autonome.
Si tu ne peux pas passer plus de trois semaines sans naviguer.
Si tu n’aimes pas ton banquier qui te le rend bien
Si tu n’en a rien à foutre de passer pour un passéiste
Si tu n’aime pas te demander « qu’est ce qui va péter sur mon bateau aujourd’hui ? ».
Si tu n’as aucun complexe quand quelqu’un te dit « mon bateau il est plus grand et plus mieux que le tien,na! ».
Si tu ne confonds pas confort et m’a tu vu.
Si t’es mort de rire quand tu vois des gugus qui achètent le dernier 40pieds toutes options, qui naviguent 2 semaines la première année 2 jours la deuxième et qui revendent leur bateau la troisième avec 40% de décote,
Si rien ne te fait réellement vibrer dans les allées des salons nautiques.
Alors tu peux continuer a lire la suite …les autres peuvent aussi mais aurons quelques difficultés pour comprendre….
Ah ça y est ! Si on parle de goélette vous pensez tout de suite à un grand voilier, prêt à affronter la haute mer pour aller taquiner la morue sur les grands bancs.
Et en voiture Simone, pêcheur d’Islande, les déferlantes, la brume le vent qui siffle dans la mâture., Bobonne qui attend au pays breton avec les moufflets..
Oui bon d’accord, il faut relire Pêcheur d’Islande du génial Julien Viaud alias Pierre Loti mais goélette ne signifie pas forcément gros navire !
Allez donc jeter un coup d’oeil sur le blog de Laurent et vous verrez ce que je veux dire par là…
Et puis au fait puisqu’on en parle et si vous avez deux bras gauches côté bricolage : et bien elle à vendre la goélette en question mais faites vite et venez nous rejoindre sur l’eau !
Vu sur le forum kayak un gréement de kayak pour le moins gonflé …
Bravo Jean, comme quoi avec un peu d’imagination on arrive vraiment à se passer de ces foutues pagaies !!!
Je ne sais pas vous, mais moi j’apprécie…
Et voilà encore une géniale trouvaille de Marcel et surtout un génial concepteur d’un canoë où ramer et pagayer se retrouvent relégués au rayon des activités annexes…
A déguster sans modération et avec admiration !
Cela faisait une paye que je n’avais pas mis les pieds au salon nautique… Enfin ils appellent ça le « Nautic » maintenant, passons.
Plaisir de revoir des copains, de déambuler dans les allées à la découverte des stands, fouiner dans les étalages d’accastillage, de fringues, de peintres de marine, de bouquins, de trucs et de machins bizarres : une table à repasser qui repasse sans fer, la colle qui colle tout, le couvercle universel, le bassin des modèles réduits.
Ah oui j’oubliais il y a aussi des bateaux. Comme d’habitude rien de très intéresant trop de gros machins avec l’eau, le gaz et l’électricité à tous les étages que le populot visite comme les mosquées des mille et une nuits en laissant leurs pompes à l’entrée …
Ah oui quand même, un beau, un très beau, un magnifique bateau, le plus bô des bateaux : la Gazelle des Sables :
Marcel, toujours aussi altruiste (*), nous fait profiter de ses dernières « bidouilles » :
« Je continue à « bidouiller » des améliorations tous azimuts. Ayant réglé les problèmes d’insubmersibilité, de stabilité et d’allure » au près » grâce aux « flotteurs dérives »
Je me concentre sur les voiles, mes remorques routière et de mise à l’eau.
J’avais récupéré des voiles qui se montent sur des mâts courbes et je ne savais comment m’en servir.
Grâce à une photo envoyée par un copain (il s’agit d’une photo du commandant Hasler rescapé d’un commando Britanique qui avait fait sauter des bateaux nazis dans le port de Bordeaux et qui a organisé la première « transat »), j’ai eu une bonne idée.
Au lieu d’enfiler la voile sur le mât comme avec une longue board sur un mât droit, le mât est « la corde » par rapport à la tranche d’attaque de la voile « l’arc ». Sur le parcourt du mât j’ai fixé sur la toile des colliers de corde grace à des gros « oeillets » en plastique qui n’attaquent pas la voile. A l’horizontal , j’ai laissé les raidisseurs d’origine (d’ou l’aspect voile de jonque). Cela m’a donné d’excellents résultats avec un très faible vent, reste à faire le test avec un vent plus fort ce que je compte faire jeudi ».
…
Et voilà ! Admirez le travail Messieurs Dames ! Merci Marcel
N’oublions pas que des voiles comme ça, on en trouve facilement pour une bouchée de pain. A certes, on est loin des machines rutilantes de la route du Rhum mais je ne critique pas, les deux sortes de navires me font rêver !
(*) de Schubert
La voile confectionnée à la hâte avec les moyens du bord c’est à dire de récupération avait sommes toutes donné satisfaction. L’objectif de disposer d’un gréement de propulsion pour les allures portantes était atteint.
Il restait à modifier quelques détails :
L’articulation de départ un tuyau de robinet de caravane,
Les mâts c’est à dire les cannes à pêche sont renforcés à la choucroute polyester à la base et terminés par un embout de latte
Enfin la voile elle même confectionnée avec de vieux ponchos avait tendance à se déchirer aux coutures, heureusement que le sparadrap de la boite à pharmacie italienne de Marie avait permis de rafistoler au fil des étapes !
Donc direction Lyon, « Le cri du Kangourou », magasin de cerfs volants où pour 16 € je me procure 2 m de tissu à spi orange et noir de quoi tailler une belle voile.
Ensuite après une découpe des laizes, Marie prend le relais pour coudre l’ensemble.
Gréement : Sur l’arrière je n’avais au départ placé que deux haubans et pas d’étai sur l’avant. Au premier essai l’ensemble était trop instable, le gréement oscillait et je devais donner de la quête sur l’avant. J’ai donc rajouté un étai double sur l’avant avec un fort sandow : résultat le gréement plié sur le plat bord se déploie d’un coup et se retrouve ensuite beaucoup plus stable.
La voile pliée se fixe sur le plat bord avec un des velcros servant à fixer les pagaies et ne gêne pas pour pagayer. Pour envoyer il suffit de lâcher le scratch et sblong ! Le gréement grâce aux sandows sur l’avant se met en place instantanément en position.
Ici sur le lac de St Victor près de St Etienne :
Un temps de Toussaint pluvieux à souhait et me voici rivé à la barre d’ Octobre Rouge pour cette transat virtuelle de la Route du Rhum sur Virtual Regatta.
Je ne sais pas ce que ça donne en vrai au milieu de l’Atlantique mais ici de l’autre côté des claviers les esprits s’échauffent et ce n’est rien de le dire !!!
Le départ a été des plus foireux, plus de 100 000 connections simultanées et les serveurs ont disjoncté, résultat : fureur dans les chaumières !
Il suffit d’aller faire un tour sur les forums pour se payer une grosse tranche de rigolade : entre les appels au boycott, les menaces de procès, de manifestations, les « retenez moi où je fais un malheur », ceux qui font demi tour et rentrent au port, on lit de tout… On lit … on ne voit pas….
Tout ceci se passe dans le virtuel, dans un monde parallèle qui n’existe que dans les imaginations et ne se concrétise que grâce à de géniaux petits bout de code informatique qui font clignoter nos petits écrans colorés…
On trouve de tout dans les « marins virtuels », les amateurs qui tapotent un peu leur PC, créent un bateau, vite abandonné qui finira sa course sur un rocher de Cornouailles, des acharnés qui prennent une semaine de vacances pour rester devant l’écran, cafetière sous pression… Bobonne courroucée..
Et puis il y a les pro, qui se plongent dans des programmes informatiques complexes, transforment l’océan en une gigantesque équation. Les logiciels de simulation nourris de fichiers météo téléchargés en permanence délivrent leurs instructions aussitôt traduites en vecteurs sur les écrans…
Etonnant toutes ces passions déchainées par cet univers virtuel, ces navigations par procuration, un peu comme si de chez soi on pouvait se mesurer aux vrais skippers qui font débouler dans le vent et dans l’écume leurs magnifiques panneaux publicitaires à travers le grand cirque de l’océan…
Bon ce n’est pas le tout mais il faut que je retourne voir où en est Octobre Rouge, j’ai choisi l’option Nord et j’ai le vent dans le paf … Gaffe à pas se faire avoir par l’anticyclone des Açores !