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Nov 30, 2012 - Côté professionel    No Comments

Conférence projet Catopsys au Cddp

Conférence au CDDP le 29 novembre (amphithéâtre du CUP)

Professeur à l’IUT, Laurent Sarry à initié et conduit jusqu’à sa phase d’industrialisation le projet Catopsys, système de projection à 360° qui permet d’analyser la volumétrie et la colorimétrie d’une pièce afin d’y projeter, sur le plafond et sur les murs, une image à 360°réaliste qui plonge le spectateur dans un environnement virtuel.

CATOPSYS est l’acronyme de « Systèmes catadioptriques de projection panoramique pour la réalité mixte ». Il a fait l’objet d’un brevet sous le numéro FR2919934.

CATOPSYS est le fruit d’une collaboration entre l’Université d’Auvergne et des entreprises d’optique afin de concevoir un système de restitution d’images permettant la projection non distordue d’une image mère, plus précisément un projecteur catadioptrique, constitué de projecteur vidéo matriciel visant un miroir de projection convexe optimisé fixé au plafond et destiné à projeter l’image dans tout l’espace (angle solide proche de 4p stéradians).

 

Oct 30, 2012 - Côté professionel    No Comments

Journée des ressources éducatives spéciale langues vivantes au CDDP 43

Dans la suite du colloque sur l’enseignement des langues vivantes organisé en partenariat avec l’inspection académique de la Haute-Loire, le mercredi 28 novembre, nous présenterons le mercredi 12 Décembre un ensemble de ressources numériques et de matériels spécialement dédiés à l’enseignement des langues.

 

Déc 15, 2006 - Côté professionel    No Comments

Premiers constats après quelques mois d’exercice.

Attiré par le chant du SCEREN me voici donc depuis quelques mois à la tête du Centre Départemental de Documentation Pédagogique de la Corrèze, le CDDP 19

Il est certes un peu prématuré de dresser un bilan cependant le premier constat est porteur d’interrogations.
Au premier abord il est certain que la lisibilité de ce réseau n’est pas chose aisée. Si le coeur du métier reste la mise à disposition de documentation pédagogique à l’attention des enseignants, l’évolution des techniques et au premier chef l’irruption d’Internet a considérablement bouleversé les pratiques.
L’heure est de moins en moins à se déplacer pour trouver un support pédagogique alors même que quelques clics depuis son ordinateur personnel ou professionnel suffisent pour accéder rapidement à l’information souhaitée.
Dans le domaine de l’édition, autre secteur clé de la maison, beaucoup de choses ont changé. A l’heure du « 24 ou du 48 chrono » et des cyber-librairies il devient de moins en moins supportable de devoir patienter parfois plusieurs semaines pour recevoir un ouvrage en raison de circuits de distribution obsolètes.
Mais c’est surtout l’image même du réseau qui est mal perçue. Porteur encore de l’image du service public il est difficilement admissible pour certains enseignants de devoir payer pour accéder à certaines ressources d’un CDDP.
Un CDDP comme le mien fonctionne grâce à trois sources de financement :
 – une source étatique par la redistribution d’une partie de la subvention attribuée par le Centre National de Documentation Pédagogique (CNDP) via le Centre Régional de Documentation Pédagogique (où là encore, chaque CRDP à sa propre clé de redistribution) ;
– des subventions locales avec le « bailleur de fond » attitré qu’est le Conseil Général mais sans que la règle soit vraiment fixée (nous sommes plus assimilé à une association qu’un véritable établissement public) ;
– et enfin des ressources propres à travers les ventes et les diverse prestations que nous pouvons effectuer.
Tout ceci est bien complexe : établissement public, entreprise privée l’image demeure assez floue pour l’utilisateur.Un CDDP ne disposant pas d’une personnalité juridique et morale, l’établissement en lui même n’existe pas légalement. Il n’est somme toute qu’une extension locale de l’établissement régional qu’est le CRDP.
Toute la légitimité repose donc sur un fragile équilibre entre un réseau de reconnaissance locale et une délégation de pouvoir, plus ou moins accordée par la maison mère qu’est le CRDP .
Dans ces conditions comment s’étonner que la position de directeur de CDDP soit des plus fragiles et des plus inconfortables ? Au regard de mon expérience passée, en l’absence de délégation de signature, elle s’apparente d’assez près à celle d’un directeur d’école… Au final… je ne suis pas trop dépaysé !
Pourtant le tableau n’est pas aussi sombre qu’il n’y paraît au premier abord. Ce statut flou permet néanmoins d’agir et de construire. Si un certain nombre de choses sont derrières nous, les nouvelles technologies, les TICE sont porteuses de démarches et d’actions novatrices. A l’aube de la généralisation des environnements numériques de travail (les »ENT ») nous avons un rôle stratégique à jouer dans ce domaine.
Le conseil, l’audit, l’accompagnement de projets sont des créneaux porteurs.Si rien ne remplacera jamais le plaisir de tenir entre ses mains « l’objet livre », la ressource trouve de plus en plus sa place en ligne. La notion de service et de « bouquet de services » prend alors une toute autre dimension.
La création ne demande qu’à s’exprimer !
Avr 14, 2006 - Côté professionel    No Comments

Mission TICE premier degré 2004 – 2006

Mission TICE premier degré 2004 – 2006

Cette mission TICE au CDDP de Charente Maritime aura été pour moi l’occasion de plonger dans les arcanes du fonctionnement de la France.

Lorsque l’on revient d’un séjour assez long de l’étranger, retrouver la France c’est retrouver la Gaule et ses tribus, les territoires réservés, les prés carrés où il n’est pas de bon ton de s’aventurer si l’on est « étranger ».

Ce fonctionnement se retrouve dans différentes strates de la société que l’on se place sur le terrain politique, administratif, professionnel, sportif…Poursuivant un même objectif, défendant la même cause, nous ne pouvons à un moment nous empêcher de nous sentir viscéralement concurrents…

J’ai toujours en tête une image… Lors de notre séjour en Suède nous étions partis dans le cadre du projet de fusion entre Renault et Volvo, deux grands constructeurs automobiles s’il en est … Pourtant là aussi, culture d’entreprises différentes. A l’occasion de Noël un petit spectacle de théâtre et de sketchs avait été organisé par des personnels des deux entreprises. Un épisode illustrait bien ce constat : sur la scène on voyait, face au public, deux équipes de sportifs, coureurs à pied, qui mimaient une course à pieds au ralenti. La musique du film « les chariots de feu » constituait le fond sonore : l’équipe suédoise (avec Volvo sur le maillot) était ordonnée, dès qu’un coureur semblait perdre du terrain, les autres le soutenait, le poussait en avant, le groupe faisait bloc… les français (avec Renault sur le torse) commençaient à jouer des coudes, à se tirer par le maillot, à se faire des crocs en jambes faisant tout pour occuper la première place au sein de l’équipe. Ce sketch illustrait parfaitement la situation, les suédois privilégiant l’esprit de corps, le premier ralentissant pour attendre les autres, les derniers étant aidés, et au final, c’est l’équipe entière qui triomphait.

Chez nous c’était une compétition acharnée dans l’équipe, place à l’individualité, au petit leader, vite remplacé par un autre, le tout dans une confusion extrême…La moralité de tout ça ? Pas si simple… Au final si l’on y réfléchit bien, les Renault et les Volvo sont de bonnes bagnoles toutes les deux !!!

Pour en revenir à la mission… Tout commence par une ambiguïté : dépendant officiellement de l’inspection académique je suis placé sous l’autorité du directeur du CDDP… Choisis ton camp camarade !

Il ne m’a fallu longtemps pour ressentir les tensions entre les deux « maisons »… Pas de guerre ouverte à proprement parlé mais une situation au final qui débouche sur un gaspillage de temps et d ‘énergie pour faire progresser les choses.

Pour moi une mission c’est un objectif qui est fixé au départ et pour lequel on rend compte au bout d’un certain laps de temps… dans le cas présent difficile de prendre la moindre initiative sans en référer de manière incessante à tous les échelons de la hiérarchie, de piétiner, de revenir en arrière, de calculer les réaction de un tel et un tel… De ne froisser aucune susceptibilité.

L’éducation nationale est une grosse machine, une très grosse machine administrative pour qui a connu la nage avec palme à l’étranger ici plutôt c’est le scaphandrier à pied lourds qui prend la place !!

Au delà de l’administration on rentre dans la sphère politique locale… J’ai beaucoup apprécié de travailler avec l’association des maires de Charente Maritime et le syndicat informatique, organismes qui tentent de fédérer certaines actions , essentiellement sur un plan technique.

J’ai été amené à côtoyer et à rencontrer sur le terrain de nombreux élus. Parfois,au fil des rencontres et des réunions les discussions dépassaient mon sujet, l’informatisation des écoles, pour pénétrer dans les querelles et les conflits locaux…

L’école est au carrefour de ces deux mondes : le monde centralisé et jacobin de l’administration de l’éducation nationale et le monde profondément local de la commune… Les ordinateurs sont propriétés de la commune mais l’usage qui en fait est revendiqué par l’éducation nationale… oui mais si un usage délictueux est fait sur l’ordinateur c’est le maire qui, au final, sera responsable…

Alors bien sur on progresse, l’état met des moyens à disposition pourtant que la commune prenne des initiatives au niveau de l’équipement passe encore si elle ose entrer dans les usages … catastrophe !

Que n’ai je pas entendu des uns et des autres ! Pourtant que de bonne volonté de « chaque côté » mais que de querelles stériles, que de procès d’intention…

Le plan AIRE a ceci de particulier et d’intéressant qu’il transcende tous les clivages et tend vers un fonctionnement partenarial entre l’état et les collectivités locales.

J’ai particulièrement apprécié de me trouver au milieu de ce dispositif et de tenter de nouer des fils entre toutes les parties. Voilà bien le genre de mission qui me plaît…

D’autre part gérer cette logistique de transfert de machines des collèges vers les écoles consistant à organiser le passage d’un échelon territorial (le Conseil Général) à un autre (les communes) tout en oeuvrant en tant qu’agent de l’état me plaçait au centre même d’une logique d’aménagement du territoire, tâche concrète et motivante s’il en est !

Documents joints

Rapport d'activités 2005
Rapport d’activités 2005

CV – enseignant au parcours atypique ?

On n’échappe pas à son destin…
Petits commentaires de mon CV téléchargeable…
A l’occasion d’un entretien professionnel je me suis vu qualifier d’enseignant au parcours atypique…

Et la blouse blanche vira au gris…

30 ocobre 1957 : premier jour ! - JPEG - 19.2 ko

30 octobre 1957… j’ai un à peine un jour ! Ma mère rêvait de faire de moi un pharmacien, synthèse harmonieuse entre l’épicerie familiale, le commerce et le prestige de la médecine. Mon père, tous les matins, chevauchant son Caddy [1] pour rejoindre son poste de professeur de sciences naturelles de collège, longeait les serres, les laboratoires et les champs expérimentaux des chercheurs de l’INRA [2]. C’est donc en chercheur jardinier qu’il m’imaginait volontiers…Dans les deux cas je ne coupais pas à la blouse blanche…

JPEG - 9.7 koEt moi… je rêvais de grand large, je me voyais bien commandant de cargo, capitaine du Karaboudjan… sillonnant les mers et les océans……On ne me décourageait pas vraiment, ça allait me passer… On se contentait de bien me faire sentir tous les  inconvénients de cette profession qui vous éloigne la plus grande partie de votre temps du logis familial où se morfond une épouse éplorée et résignée… On soulignait avec insistance l’inconfort des tempêtes, la cruauté des indigènes et l’épreuve douloureuse des maladies tropicales… Dans les « années collèges » à Avignon , j’avais réussi à trouver un compromis : l’océanographie !

En fait ce qui m’intéressait c’était encore plus la littérature où l’histoire mais le leitmotiv du grand Destop revenait sans cesse : pas de débouché !!!Hors des filières scientifiques, point de salut : tu feras une seconde C mon fils … Océanographie ? Mais allez donc trouver une école d’océanographie … Le grand dépendeur d’andouille dont je ne souviens pas le nom et qui faisait office de conseiller d’orientation m’avait lorgné d’un drôle d’air… trop regardé Cousteau mon p’tit gars…

Alors le bac est arrivé et très curieusement je l’ai décroché avec, qui plus est, un ersatz de mention … Pour finir, ce fut la fac de médecine avec une idée en tête : devenir « fly doctor »… Mais on n’échappe pas à son destin…

Déjà à la fin de la classe de troisième j’avais failli y passer à cause du coup du 420… Mon père m’avait dit : « si tu réussis l’Ecole Normale je te paye un 420 !! »Gloups… un 420…

Le concours de l’école Normale en fin de troisième c’était un peu l’Everest des concours… Réservé aux élites de l’école républicaine… Loin d’être un mauvais élève je n’étais pas un aigle non plus… Mon père ne risquait pas grand chose avec le 420… Et bien, mais dites moi … Ne voilà t-il pas que je me retrouve admissible !

Exploit stupéfiant qui m’ouvrait les portes d’études balisées et la promesse de surfs mémorables à la barre de mon 420… Mais hélas (heureusement ?) collé à l’oral…Donc je vous passe les détails, deux ans de fac de médecine à Nîmes, pas assez de travail et pas de réussite au concours … Un petit tour de quelques jours en fac de biologie à Avignon (tiens voilà l’INRA qui repointe le bout de sa blouse) et … re concours d’Ecole Normale à Nîmes cette fois.Verdict : 7ème et dernier sur la liste supplémentaire… A moi l’INRA …Et puis on n’échappe pas à son destin : l’école Normale de Lyon recherchait de vaillants sujets dans les listes complémentaires des autres écoles normales pour compléter ses rangs.

GIF - 48.5 koEt voila comment par un beau matin d’automne je gagnais la capitale des trois Gaules débarquant à la gare de Perrache pour escalader la colline de la Croix Rousse où se situait l’Ecole Normale d’instituteurs de Lyon… Résultat des courses : je ne coupais pas à mon destin, j’allais être instit comme papa et maman… à moi la blouse grise du maître d’école…

Instituteur et directeur au long cours.

Pour moi l’école c’est un peu comme Obélix avec la potion magique, j’y suis tombé dedans quand j’étais tout petit… Mes chers parents étaient un couple d’instituteurs de campagne à la Ferté Vidame (Eure et Loir). Quand je suis né ils habitaient l’école. J’ai donc eu tôt fait de glisser dans le moule républicain, d’épouser mon institutrice au passage et de me lancer dans la vrai vie… Les années d’Ecole Normale furent deux années de vrai bonheur, la chance de me plonger par un concours de circonstances, ce qui constituait autrefois « l’esprit de promo ». Première expérience professionnelle : Vaulx en Velin… « Zil en Zup ». La banlieue, et déjà la castagne et les voitures qui brûlaient… Mais la découverte de collègues merveilleux, des gens qui y croyait … de vrais instits …mais arrive ce qui constituera le point de départ de périples hors de France, tous les sursis étant épuisés il fallait répondre à l’appel du service national.

Ce sera la « coopération » et une destination aussi inconnue qu’inattendue : Bucarest, Roumanie… de l’autre côté du mur…

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Legitimatie

 

Découverte d’un autre monde et redécouverte de mon métier avec cette idée de mission qui se forge et qui guidera toute la suite.

A l’issue des deux années en Roumanie nous sommes censés traverser l’Atlantique direction le lycée de New York. Au dernier moment le rêve américain tombe à l’eau et nous nous résignons à reprendre le cours des choses normales dans notre département du Rhône. Mais sur la fin de l’été nouveau coup du sort ou plutôt de téléphone et deux destinations s’offrent à nous : Portland Oregon avec la Mission Laïque ou Sofia, Bulgarie, avec le ministère des Affaires Etrangères. Le choix est cornélien entre une destination, l’Amérique, et une famille la MLF que je n’aurais de cesse de retrouver et un poste certes mal payé mais de « directeur » en Bulgarie.

Et ce fut la Bulgarie pour six années. Six années riches et pleines sur le plan professionnel : apprentissage de ce qui allait devenir mon métier principal : directeur d’école.

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Kniajevo

 

L’école en grandissant déménagera trois fois : Kniajevo est la deuxième…En six ans de travail passionné et passionnant la petite école de deux classes primaires est devenue un collège avec même un embryon de lycée…

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Sofia… maître d’école

 

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Rentrée scolaire à Sofia

 

Rentrée scolaire dans la troisième école, Vokolamsko Chaussée, avec Gilles et Morinos Quand nous avions quitté Bucarest nous avions dit « n’importe quel pays sauf un autre pays de l’Est et ce fut Sofia… Après la Bulgarie nous sommes dit « n’importe où, sauf l’Afrique ».

Nous avons donc pris la direction de la Tanzanie. Servir à l’étranger ce n’est pas un tourisme professionnel organisé au frais de la République, servir à l’étranger c’est accepter d’accomplir une mission quelque soit le lieu… Peu importe la destination, ce qui compte c’est ce que l’on doit y faire.

A Dar Es Salaam j’ai persévéré dans ce qui allait devenir ma façon de travailler : investir tout ce qui avait été appris dans le poste précédent et acquérir de nouvelles compétences pour le suivant. Un réseau local de formation continue pour les enseignants recrutés locaux est ainsi né.

Après dix années passées hors de France soit nous devenions des expatriés professionnels, soit nous retournions nous ressourcer. C’est donc à notre demande que nous regagnons la France. Il s’en ai fallu d’un cheveux que nous reprenions la direction des Balkans avec la Mission Laïque mais les guerres de Yougoslavie venaient d’éclater et le projet ne put aboutir.

Retour sur Lyon. Première absurdité administrative, alors même que j’avais occupé deux directions d’écoles, complexes à gérer, que j’avais été inspecté et évalué par deux fois, par deux inspecteurs différents venus de France et alors que je me proposais de prendre n’importe quelle direction d’école dans n’importe quelle localité du département du Rhône voilà que l’on me recalait au motif que je n’étais pas inscrit sur la liste d’aptitude aux fonctions de directeur d’école ! Le tout dans un contexte de pénurie qui conduisait l’administration à nommer directeur d’office, des instituteurs adjoints qui n’en avait cure !

Qu’à cela ne tienne ! J’en ai profité pour étoffer mes compétences pédagogiques en me portant volontaire quelques semaines après la rentrée scolaire pour un poste de « maître ZEP ». J’ai pu ainsi pénétrer le milieu associatif, participer au développement des quartiers, visiter de nombreuses écoles partager le quotidien de différentes équipes pédagogiques en somme engranger de précieuses informations pour la suite…

Un an après, adoubé réglementairement je pouvais prétendre de nouveau à une direction d’école.

Saint Cyr Au Mont D’Or, une très belle école en pierre jaune, un esprit de village, tout en périphérie de la grande agglomération lyonnaise. J’ai bousculé un peu la torpeur, appliquant des méthodes de communication et un savoir faire acquis à l’étranger dans cette paisible commune des Mont D’Or. Avec beaucoup de succès et toujours et surtout beaucoup de plaisir !

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Saint Cyr au Mont D’Or

 

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CE1

 

Cette courte période a été féconde à double titre sur un plan strictement professionnel je suis rentré de plain pied dans la pédagogie coopérative avec ma classe de CE1, avec le recul probablement ma meilleure expérience professionnelle avec des élèves.

La deuxième avancée je la dois au monde associatif, enrôlé dans le groupe des dirigeants de mon club de voile, le Cercle de la Voile de Lyon je me suis retrouvé propulsé trésorier et gestionnaire d’une PME associative. J’ai appris sur le tas la comptabilité, la gestion, je me suis colleté aux déclarations de charges, l’établissement des feuilles de paye, l’URSAF les ASSEDIC, la DDAS de fin d’année. Préparer un bilan un compte de résultat. Un autre métier !

Mais l’appel du large nous fit prendre la direction de la Suède, embarqué dans les bagages de l’entreprise Renault qui tentait une ambitieuse fusion avec le suédois Volvo.  Découverte d’autres univers à Götteborg , la culture d’entreprise, le concept de qualité totale. Le modèle suédois et une autre façon d’enseigner qui nous faisait passer aux yeux de nos collègues suédois pour de dangereux bourreaux d’enfants Las ! le mariage industriel tourna au divorce et nous regagnâmes la France avec les restes de l’armée en déroute… Cette fois mon certificat de baptême est à jour et me voici directeur d’une école de 9 classes à Ecully dans le Rhône.

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Ecole du Centre Ecully

 

J’aurai l’occasion de revenir sur le dur métier de directeur d’école, sur le grand écart qu’impose la pratique simultanée de deux métiers : enseignant et directeur d’école. Ecully à ce égard (de triage) n’était pas une sinécure… Aussi quand un matin je suis « tombé » sur une petite annonce du journal des coopératives scolaires qui détaillait le profil souhaité du nouvel animateur départemental pour l’association du Rhône j’ai tout de suite senti que ce poste était pour moi.

Nouveau plongeon dans l’inconnu mais je me sentais bien armé avec mes différentes expériences acquises sur le terrain de l’école et dans le monde associatif. Et c’est ainsi que durant 5 années je me suis temporairement éloigné de l’école. Cinq années passionnantes où j’ai pu mettre à profit dans un premier temps, toutes les compétences acquises dans le domaine de la comptabilité dans puis dans l’informatique avec le début de l’aventure Internet.

Animateur départemental puis national(à mi temps) j’ai pu sillonner mon département le Rhône allant d’école en école, de collège en IME, des villes à la campagne mettant le doigt sur la grande diversité des situations d’enseignement.Formateur d’adultes également dans différentes villes de France.Associé à des réflexions nationales au sein de l’OCCE et ses groupes de travail j’ai pu avoir le sentiment d’agir au cœur du problème, peut être même d’avoir contribué à faire évoluer certains dossiers en particulier pour ce qui concerne le problème de l’argent à l’école, certains dossiers juridiques. Formateur d’adultes : comptabilité et informatique, je continue à acquérir de nouvelles compétences. Dans un autre secteur associatif je participe à une nouvelle aventure : la création à Lyon de la caisse de Crédit Mutuel Enseignant, plongée dans le monde de la banque et de la finance, je participe même à des stages de formation organisés par la Fédération centre Est-Europe du Crédit Mutuel.

Encore une fois au bout de cinq ans j’éprouve le besoin de retourner sur le terrain, de tourner la page. Cette fois c’est l’AEFE qui me recrute pour un poste jugé difficile à Ankara en Turquie. Mon prédécesseur ayant été mis sur la touche est toujours en poste dans l’école « rétrogradé » au rang d’adjoint. La planche promet d’être savonnée…Elle le fut ! mais la situation se rétablit assez vite et malgré de grosses difficultés matérielles en début de séjour, Ankara sera une nouvelle expérience enrichissante.

Je suis statutairement placé sous l’autorité d’un chef d’établissement mais ce dernier ou plutôt ces derniers, ils seront deux à se succéder à ce poste durant mon séjour, avec qui j’ai entretenu d’excellents rapports professionnels et humains m’ont délégué une très large marge d’autonomie. Autonomie accentuée par l’implantation sur deux sites différents des deux entités, école et lycée qui constituent l’établissement. Directeur d’école est un métier ingrat je le mesure une fois de plus. J’ai plus d’élèves qu’au lycée/collège et pourtant ils sont sept personnes à assurer tout ou partie des tâches que j’accomplis chaque jour ! Et en plus je dois un service partiel devant les élèves !

C’est alors que naît le désir de trancher une bonne fois pour toute, de cesser le terrible et désastreux grand écart entre la classe et la direction… Devenir chef d’établissement. Et je retrouve les joies de l’administration…Passe encore qu’après cinq années à l’OCCE où chaque année je participais à la formation initiale des directeurs d’école où j’animais fréquemment des conférences pédagogiques à l’attention des directeurs d’écoles mais à l’issue desquelles il m’a fallu repasser l’entretien pour être apte aux fonctions de directeur d’école !(que j’ai passé avec un IEN chez qui j’avais quelques semaines auparavant assuré une animation avec des directeurs de sa circonscription !!!) Cette fois l’obstacle est de taille : pour me présenter au concours il faut avoir été au moins 5 ans directeur d’école dépendant du Ministère de l’Education Nationale… Directeur je le suis depuis plus de 15 ans… mais essentiellement à l’étranger, alors même que sur ces postes j’ai fait fonction de chef d’établissement ayant en charge des classes de collège et de lycée… ces années là ne comptent pas …

Je me présente malgré tout aux épreuves après m’être préparé avec le CNED, je suis déclaré admissible mais j’échoue à l’oral. J’ai bien analysé et compris les raisons de cet échec, avec le CNED j’avais bien assimilé la méthodologie de cette épreuve assez particulière et difficile mais j’étais « trop court » sur certains sujets de base.

Après quatre ans passés en Turquie nous estimons qu’il est temps de nous reprendre le chemin de la France. Dans l’intérêt du poste que j’occupe : le directeur est seul élément mobile de l’équipe il m’apparaît impératif d’apporter du sang neuf et un renouveau. D’autre part nous sommes deux et Marie mon épouse à besoin de retrouver un poste plus gratifiant que celui qu’elle occupe dans son lycée turc.

Le retour sur la France nous conduit sur les rivages atlantiques, à la Rochelle et par le jeu très conventionnel des mouvements administratif et de quelques entretiens, j’obtiens un poste encore très différents de tout ce j’ai pu faire auparavant : chargé de mission au centre de Documentation Pédagogique de Charente Maritime. Poste que je détaillerai dans un article particulier.à suivre…

PDF - 89.8 koCV Marc Jamois


[1]cyclomoteur de la marque Motobécane, vitesse limitée à 35km/h mais à graissage séparé ! JPEG - 8.8 ko[2] Institut de la Recherche Agronomique

dacosavoile

 
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