Le Yakkair One est un (tout) petit bateau, alors vouloir randonner dans de bonnes conditions de confort pourrait s’avérer une gageure.
Et bien non ou plutôt oui c’est possible !
J’avais étudié le problème et testé la faisabilité de la chose … restait à vérifier en conditions réelles, c’est chose faite après une randonnée de trois jours sur la Loire en autonomie.
Je rappelle que le cahier des charges prévoyait autonomie, légéreté et confort !
Autonomie pendant la rando mais aussi avoir la possibilité de transporter tout le matériel et la logistique par une personne seule pour revenir au point de départ. Ici ce dernier point n’était pas crucial puisque une navette était prévue pour revenir à Beaulieu.
Côté confort je tiens à un couchage confortable donc avec un matelas pneumatique !
Détaillons maintenant l’inventaire :
Côté navigation : Le bateau lui même, sans aucune modification, le siège est d’origine, je voulais un siège à dossier haut mais pas moyen de l’acheter sur le site … pagaie double, voile Bic, un bout d’amarrage, un nécessaire de réparation minimum en cas de crevaison, la pompe et ses raccords, le sac du bateau (qui servira de sac à bagages), un petit coussin gonflable pour améliorer le confort du siège
Camping : tente 2s décathlon 1 place, sac de couchage, sursac (non utilisé) matelas pneumatique épais, oreiller compressible,1 petite couverture en laine polaire.
Intendance : une glacière souple qui contient : nourriture pour trois jours au moins : plats cuisinés déshydratés, barre céréales, 1 saucisson, pain campagne tranché, dosettes café et sucre, tube lait concentré, brioches, bananes, barres chocolat (Mars), soupes en sachet, compotes en mini gourdes, du sel, un réchaud gaz et une recharge, une mini popote, un couteau avec couverts de randonnées, 2 bouteilles d’eau d’1,5l.
Vêtements : combinaison sèche (portée tout le temps en navigation) + un gilet de sauvetage, bottines en néoprène,1 pantalon de jogging, 1pantalon de toile légère, 1 short, 2 tee shirts, 1 polaire, 1 sous vêtement genre Damart, 3 paires de chaussettes, 1 training avec capuche, 1 K Way, 3 calbutes, 1 paire de chaussures légères,1 bonnet de laine.
Divers : trousse de toilette : brosse à dent, dentifrice, anti moustique, savon écologique, mini trousse de secours, quelques médoc pour le lumbago (au cas où…) Vu la météo la crème solaire était restée dans la voiture… 1 serviette de toilette en micro fibre, appareil photo , Iphone (GPS) et pochette étanche, papiers identité, lampe électrique à recharge manuelle, clé de la voiture ,1 pelle de bivouac, 1 paire de lunette de soleil (en plus de celles de vue), PQ.
Contenants : le sac du bateau – 2 sacs étanches et un petit bidon étanche.
Chargement : le sac à dos du bateau contient l’essentiel : glacière, matelas, sac de couchage, pompe – Il est fixé très rapidement à l’arrière du bateau en trois points : les mousquetons du sac à dos sont pris sur les anneaux du siège et un gros mousqueton relie la poignée du haut du sac à la poignée arrière du bateau. Le sac des vêtement est glissé sous le pontage avant, le petit bidon est entre mes jambes accessible à tout moment, le deuxiéme sac étanche avec quelques bricoles (les chaussures de ville !) soit entre mes jambes soit sous le pontage arrière; la tente est glissée entre le sac du bateau et le siège et se transforme un dossier ROYAL !
Je crois que je n’ai oublié et cela donne ceci :
Comme on le voit le bateau est bien chargé et l’équilibre semble précaire… C’est certain que le bateau s’enfonce un peu dans l’eau sur l’arrière. Pourtant si je ne m’aventurerais pas en mer ou en eau agitée avec un tel chargement à aucun moment je ne suis trouvé en difficulté et pourtant le courant était fort avec quelques petits passages légèrement tumultueux. Bien évidemment j’ai passé la glissière de Dampierre sans le sac pour ne pas risquer le diable, je précise que tous les sacs, bidon, pagaie etc sont assurés par des bouts avec mousqueton.
Bilan : et bien sommes toutes pas grand chose à revoir, l’ensemble était plutôt satisfaisant. En fait le plus encombrant et le plus embêtant je pense que c’est la nourriture. Au delà de trois jours il faudrait envisager des ravitaillements.
Ce qui peut être amélioré: réduire la taille du matelas peut être avec un modèle du type Néoair ? Prévoir un moyen de recharge (solaire, manuel ?) pour le téléphone si utilisé en GPS (j’avais oublié ma batterie extérieure). J’aimerais un petit siège pour le bivouac : pas toujours facile s’asseoir pour cuisiner ou manger (surtout quand on mal au dos !). J’avais oublié ma liseuse pour bouquiner.
Peut être prévoir un mini chariot pour d’éventuels portages du bateau gonflé et pour le transport des bagages une fois le tout replié. A condition d’avoir épuisé toute la nourriture tout peut être transporté à dos d’homme à l’arrivé !
Remarque mon Yakkair en est à sa troisième saison et sans en avoir une utilisation intensive il est quand même pas mal sorti. Malgré cela il est toujours dans son état initial, pas de perte de pression, je me suis contenté de dégonfler le plancher le soir pour vider l’eau embarquée, c’est tout !
J’ai bien apprécié ma combinaison sèche achetée cet hiver. Pas trop chaud en navigation y compris en phase de pagayage intensif et un grand sentiment de sécurité en cas de passage au bouillon. Je ne crains pas la pluie non plus et sitôt arrivé je me retrouve habillé sec y compris les pieds ! Par contre je prends très grand soin des chaussons en latex, j’évite de trop marcher avec …
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