Départ de l’inspecteur d’académie du Rhône
» Départ de l’inspecteur d’académie : surprise générale et silence gêné Jacques Aubry a reçu hier soir un arrêté le suspendant de ses fonctions à partir de lundi dans l’intérêt du service.Jusqu’alors, l’inspecteur d’académie du Rhône avait appris sa mise à l’écart par oral, sur convocation téléphonique du directeur des services de l’encadrement du ministère. Celui-ci lui aurait alors indiqué que le recteur Debbasch lui retirait sa confiance après quatre mois de fonctions à la tête des services départementaux de l’Education nationale.« Je suis très surpris d’une décision qui nuit au bon fonctionnement de l’Etat républicain ». Adjoint aux affaires scolaires de Lyon, Yves Fournel est l’un des seuls à réagir officiellement au départ précipité de l’inspecteur.Au ministère comme au rectorat, pas moyen d’obtenir une explication. « Aucun commentaire » d’un côté. Silence radio de l’autre.A l’Inspection, de proches collaborateurs assuraient hier après-midi ne rien savoir de la décision touchant leur supérieur. Ancien recteur de l’académie limogé en mars 2007, Alain Morvan a en revanche vivement réagi : « Je connais bien M. Aubry. C’est un professionnel honnête, loyal, d’une grande droiture ». Avant d’ironiser. « Je conseillerais à son successeur de se contenter de relayer les instructions si farfelues soient-elles, de prendre sa carte à l’UMP et de choisir une chanson de Carla Bruni comme musique d’attente à l’inspection ».Au Snuipp-Fsu, syndicat majoritaire du primaire, c’est aussi l’étonnement. « Nous avions alerté le ministère sur les problèmes de la carte scolaire, mais ceux-ci sont liés à des moyens que l’inspecteur n’avait pas ». Le syndicat avait en effet écrit à Xavier Darcos il y a quelques semaines critiquer la gestion de M. Aubry.Cette situation inédite ne peut se prolonger longtemps. Mardi, le Conseil départemental de l’Education nationale se réunit en préfecture afin de valider les mesures sur les ouvertures et fermetures de classes. Il est en principe présidé par l’Inspecteur d’académie. Sa chaise sera-t-elle vide ? M. F.